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Le Blog de Lionel

16 octobre 2007

Décroissance et révolution écologique

Je pense que la survie de la planète passe par une révolution écologique qui va de pair avec ... la Décroissance.

Croissance, croissance, croissance ... nos politiciens - biens pensants - n'ont que ce mot là à la bouche comme le célèbre "l'Europe, l'europe, l'europe" de feux le Général de Gaulle (je suis pour l'Europe mais pas pour celle que l'on nous propose actuellement).

Il faudrait remplacer le "travaillez plus pour gagner plus" par "travaillez moins pour vivre mieux". "Il faut ralentir le rythme (cf mouvement slow (slowfood)), la production, la consommation et prendre le temps. De vivre. C'est délirant de proposer à des gens stressés, malades de leur travail, de faire toujours plus. La décolonisation de l'imaginaire consiste à changer les fondamentaux sur lesquels repose notre socièté de croissance. A bousculer ce qui prend racine dans la grande mutation qu'a connue l'Occident entre le XVIe et le XVIIIe siècle et que certains appellent la mise sur orbite du mode de production capitaliste" (Libé 8/10/07 interview de Serge Latouche, -grand apôtre de la Décroissance- professeur émerite d'économie à Paris Orsay; il publiera à la mi-octobre Pour une décoissance sereine, aux éditions Mille et une nuits, à propos de la décolonisation de l'imaginaire).

Voici quelques extraits de textes de chansons qui évoquent les excés notre société de surconsommation ou encore l'urgence d'une révolution verte;

"...
le rose qu'on nous propose
d'avoir les quantités d'choses
qui donnent envie d'autre chose
..."

Foule sentimentale - Alain Souchon

Jean-Louis Aubert

Temps à nouveau 

Puisque les dauphins sont des rois
Tout seul le silence s'impose
Puisqu'il revient à qui de droit
De tenter les métamorphoses
Puisque les révolutions
Se font maintenant à la maison
Et que lorsque le monde implose
Ce n'est qu'une nouvelle émission, émission

{Refrain:}
Il est temps à nouveau, oh temps à nouveau
De prendre le souffle nouveau
Il est temps à nouveau, oh temps à nouveau
De nous jeter à l'eau

Puisque ce n'est plus qu'un système
Et sa police américaine
De monde meilleur on ne parle plus
Tout juste sauver celui là, celui là

{Refrain x2}

Puisque je suis mon aquarium
Moi le poison, moi le poisson
Changé en homme

{Refrain}

Oh temps à nouveau
Oh temps à nouveau
De prendre le souffle nouveau
Il est temps à nouveau
Oh temps à nouveau
De nous jeter à l'eau
Eh

{ Beau temps pour se jeter à l'eau }

Oh temps à nouveau
Temps à nouveau
Temps à nouveau
Temps à nouveau
De nous jeter à l'eau...

Yannick Noah

Aux arbres citoyens 

2006 "Charango"
© Sony BMG Music
 

Le ciment dans les plaines
Coule jusqu'aux montagnes
Poison dans les fontaines,
Dans nos campagnes

De cyclones en rafales
Notre histoire prend l'eau
Reste notre idéal
"Faire les beaux"

S'acheter de l'air en barre
Remplir la balance
Quelques pétrodollars
Contre l'existence

De l'équateur aux pôles,
Ce poids sur nos épaules
De squatteurs éphémères...
Maintenant c'est plus drôle

Puisqu'il faut changer les choses
Aux arbres citoyens !
Il est grand temps qu'on propose
Un monde pour demain !

Aux arbres citoyens
Quelques baffes à prendre
La veille est pour demain
Des baffes à rendre

Faire tenir debout
Une armée de roseaux
Plus personne à genoux
Fais passer le mot

C'est vrai la terre est ronde
Mais qui viendra nous dire
Qu'elle l'est pour tout le monde ?
Et les autres à venir ?

Puisqu'il faut changer les choses
Aux arbres citoyens !
Il est grand temps qu'on propose
Un monde pour demain !

Puisqu'il faut changer les choses
Aux arbres citoyens !
Il est grand temps qu'on s'oppose
Un monde pour demain !


Plus le temps de savoir à qui la faute
De compter sur la chance ou les autres
Maintenant on se bat
Avec toi moi j'y crois

Puisqu'il faut changer les choses
Aux arbres citoyens !
Il est grand temps qu'on propose
Un monde pour demain !

En annexe : Le texte intégral de l'interview de Serge Latouche publié dans Libé du 8/10/07;

notre survie passe-t-elle par la décroissance ?

«Il faut un choc salutaire»

Tous les lundis, un expert décrypte une question d’actualité. Aujourd’hui, Serge Latouche.

Par Pascal Canfin (Alternatives économiques) et Laure Noualhat

QUOTIDIEN : lundi 8 octobre 2007

39 réactions 

>>Vous pouvez aussi écouter (et podcaster) l'émission avec Serge Latouche sur Libélabo.fr


Alors que les adeptes de la décroissance participaient samedi à Lyon à un contre-Grenelle de l’environnement (lire ci-dessous), Serge Latouche explique pourquoi la société de croissance a atteint ses limites.

Sur le même sujet

·                                 Serge Latouche

·                                 Le contre-Grenelle et les écolo-tartufes

A la place du ministre de l’Ecologie, quelles politiques mettriez-vous en place ?

Le rôle de l’intellectuel n’est pas de définir des politiques, mais de lancer des idées. Ce qui frappe dans les débats du Grenelle, c’est que le diagnostic de l’impasse dans laquelle nous sommes est partagé. Mais on n’analyse pas pourquoi nous allons droit dans le mur. Ce n’est pas la croissance le problème en soi - on ne peut pas être contre la croissance de la qualité de l’air, de l’eau, des espaces verts, de la facilité des transports… - mais le fait que nous vivons dans une société qui a pour seul objectif la croissance pour la croissance. Il faut décoloniser l’imaginaire, pas seulement trouver des mesurettes pour faire en sorte de prolonger la croissance.

S’il en sortait un moratoire sur les autoroutes et les OGM ou un contrôle des publicités, le Grenelle serait-il un succès ?

Absolument. J’ai lu la plate-forme de coordination des ONG, et je m’y retrouve. Mais je doute que ce programme soit accepté. Comment peut-il être compatible avec la volonté de réaliser un taux de croissance de 3 % par an ? Il y a une vraie contradiction entre, par exemple, le moratoire sur les autoroutes et les projets européens - de grosses infrastructures de transport : autoroutes, tunnels, TGV…

Vous évoquez la décolonisation de l’imaginaire… Comment se dépollue-t-on la tête ?

Ce n’est pas en disant aux gens «travaillez plus pour gagner plus» mais plutôt «travaillez moins pour vivre mieux». Il faut ralentir le rythme, la production, la consommation et prendre le temps. De vivre. C’est délirant de proposer à des gens stressés, malades de leur travail, de faire toujours plus. La décolonisation de l’imaginaire consiste à changer les fondamentaux sur lesquels repose notre société de croissance. A bousculer ce qui prend racine dans la grande mutation qu’a connue l’Occident entre le XVIe et le XVIIIe siècle et que certains appellent la mise sur orbite du mode de production capitaliste.

Comment construire un consensus social démocratique pour aller vers une société de décroissance ?

Le consensus ne va pas tomber du ciel, nous sommes toxico-dépendants de la croissance et de la société de consommation. Or, dans une dépendance, il y a deux acteurs : les drogueurs et les drogués. Les premiers sont les plus gros pollueurs de la planète : Monsanto, Novartis, Total, Areva, Nestlé, etc. Et les drogués, ce sont nous. Nous sommes plus enclins à fréquenter notre dealer pour avoir notre dose quotidienne plutôt que d’entreprendre une cure de désintoxication. Avec la crise écologique, il y a urgence. Il ne faut pas changer uniquement à cause de l’urgence, mais comprendre que nous vivrions mieux autrement. Déjà, dans les années 70, des théoriciens tels Ivan Illitch ou André Gorz nous y invitaient. Ils ont prêché dans le désert mais ils avaient raison. Leur message était inaudible car la catastrophe semblait si lointaine…

La croissance verte serait-elle la drogue de substitution pour la désintoxication ?

On ne peut pas atterrir en douceur. Il faut un choc salutaire. Le coup de l’autre croissance, on nous l’a déjà fait. ­Depuis les débuts de l’ère industrielle, ça a pris toutes sortes de formes : l’opposition croissance-développement, un autre développement, une autre croissance. En 1972, le président de la Commission européenne disait «il faut entrer dans une croissance négative». Le collège des commissaires s’est accordé sur une «autre» croissance. C’était il y a trente ans.

C’est une thérapie de choc, une désintoxication sans produit de substitution. Pas très mobilisateur…

L’objectif est un changement radical : la remise en question de la base imaginaire de l’Occident qui consiste à croire que l’homme est maître et dominateur de la nature. Ce que les Grecs appelaient lubris , la démesure, est incorporé dans notre système. Pour passer de la société actuelle à une démocratie écologique, une société autonome, éco-compatible, soutenable, on doit imaginer des transitions. Mais il ne s’agit pas de rendre compatible ce qui ne l’est pas, comme le fait le Grenelle, à savoir le développement et la survie de la biosphère.

A écouter aussi sur www.libelabo.fr

A découvrir ou à lire ou relire "La décroissance", mensuel.

A bientôt;

Lionel



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14 octobre 2007

Juste une illusion

...

Le nez collé
A la vitre glacée
Contre ta télé
Tu plonges la main dans le bocal
Mais il n'en sort que dalle
Ne sens-tu pas que ce que tu veux
N'est pas à toi
Ce que tu vois
Et ce que tu tiens

C'est juste une illusion
Rien qu'une simulation
Ta simulation

...

(Juste une illusion - Jean-Louis Aubert)

10 septembre 2007

Le choix

Coucou me revoilou ! (titre d'un album de Michel Polnareff, un ex hippie qui a mal tourné ...)

Intitulé de ce texte : Le choix

Thème pascalien s'il en est. Dois je m'acheter une nouvelle paire de baskets marrons pour qu'elle soit assortie à mon tee shirt et mes chemises ou m'en tenir à mes Converse noirs en les assortissant à des tee shirts noirs (quitte à passer pour un anar ou un compagon de route de Bertrant Cantat); dois je devenir père ?

Dans notre société d'hyperconsommation (terme cher à Gilles Lipovetsky) nous avons de plus en plus le choix et de moins en moins le moyen de le réaliser (pour nous simples travailleurs ou chômeurs). Je dois choisir entre me contenter des Converse noirs (meilleur ratio) ou acheter une paire de shooes supplémentaires (marron/plus tendance). Je dois sans cesse calculer pour faire le meilleur choix !

Je vous laisse sur cette dernière réflexion et dédie ce texte à Patrick, mon frère !

Lionel

15 août 2007

Je n' le dessine pas alors je l'écrit

Cette femme en boubou avec ses enfants, dans ma cité métissée, avec ses peurs de charter; elle a choisi ou n'a pas choisi de vivre parmi nous, et nos peurs de chômage.

Elle ne fait pas tâche dans notre vie grisée par l'alcool, le tabac et les drogues, qui nous rendent moins libres de nous entraider et de nous aimer afin de respirer un air moins pollué, pour que cette planète, habitée de planctons, d'hommes et de vallées, ne risque de sombrer.

13 août 2007

Je prends le large

Je prends le large       

Quand je sens que ça dérape,
que ça tourne au vinaigre,
que je ne me sens plus libre,
je prends le large,

vers d’autres horizons,
sous un ciel plus clément,

avant que le piège ne se referme.

Lionel, le 24/07/07

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